L’eau est une ressource irremplaçable et indispensable à tous les êtres vivants. Cette ressource est qualifiée d’« or bleu », en raison de sa rareté grandissante. Le 28 juillet 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies l’a réaffirmé à travers de la Résolution 64/292: « le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit de l’homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits de l’homme ».
La pénurie d’eau et le manque d’eau potable sont le quotidien des habitants des zones les plus pauvres de la planète, mais dans les pays occidentaux, l’eau coule en abondance pour tous, raison pour laquelle elle est traitée comme une ressource infinie. Ainsi, un Français utilise 150 litres d’eau par jour alors que les habitants de certains pays d’Afrique n’ont accès qu’à 20 litres d’eau par jour. Toutefois, de nombreux pays industrialisés connaissent ou connaîtront un stress hydrique à cause, entre autres, de l’augmentation de la population, de l’intensification de la production agraire, du dérèglement climatique et de la pollution.
La Belgique, par exemple, a subi des périodes de sécheresse en raison du changement climatique et de la densité de sa population. Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, 1,5 milliard d’individus subissent actuellement une pénurie d’eau. L’ONU prédit que ce chiffre atteindra les 5 milliards en 2050.
À l’instar du pétrole, surnommé « or noir », l’eau est qualifiée d’« or bleu » en raison de sa rareté grandissante. Michael Burry, l’un des seuls spécialistes du capital-risque à avoir parié contre la bulle immobilière en 2009, fut également l’un des premiers à réaliser la valeur de l’eau sur les marchés financiers et à investir dans cette ressource. L’eau douce, l’eau potable ne peut être considérée comme acquise. Et elle ne l’est pas – l’eau est une ressource avec des enjeux politiques à l’origine de multiples contentieux », dit-il, à raison, au vu de l’augmentation des conflits liés à l’eau.
Répondre à cette question se révèle difficile puisque la crise hydrique résulte d’une combinaison de divers problèmes interconnectés. Par ailleurs, les effets de la pénurie d’eau sont nombreux, ce qui rend le sujet encore plus complexe.
Il est question de surpopulation lorsque la croissance d’une population dépasse la quantité de ses ressources. Actuellement, la population mondiale atteint les 7,9 milliards d’individus, un nombre qui pourrait augmenter à 9,9 milliards en 2050, selon les estimations des Nations Unies. L’augmentation de la population réduira la disponibilité de l’eau et intensifiera la production agraire (70% d’eau douce est déjà allouée à l’agriculture), générant des pénuries alimentaires internationales. Bien que l’agriculture soit le secteur le plus gourmand en eau, il n’est pas le seul gros consommateur, et l’industrialisation à venir des pays pauvres ne contribuera qu’à la hausse de la demande en eau. Même si le secteur agraire peut adopter des techniques plus durables, l’eau de distribution reste une priorité comme on ne peut pas réduire nos besoins en aliments.
Le secteur agraire minimise déjà sa consommation d’eau. Par exemple, durant la sécheresse de 2015-2018 en Afrique du Sud, les agriculteurs du Cap-Occidental ont réduit leur consommation d’eau de 60%. Pour diminuer les conséquences du manque de variété dans les cultures, les fermiers ont dû donner la priorité soit aux cultures ayant le rendement le plus élevé soit à celles nécessitant le moins d’eau.
Les agriculteurs californiens courent également le risque de manquer d’eau. La situation est d’autant plus préoccupante étant donné que l’État produit un tiers des légumes ainsi que deux tiers des fruits et des noix dans le pays. Cette production requiert 80% des ressources hydriques de l’État. Pour répondre à la demande croissante, les fermiers sont contraints à creuser de plus en plus profond pour atteindre les eaux souterraines, raison pour laquelle les aquifères n’ont pas la possibilité de se recharger. Tout comme les agriculteurs sud-africains, ils ont dû donner la priorité aux cultures les plus rentables. Jusqu’à présent, les petits agriculteurs sont les plus touchés par la crise hydrique californienne.
Le changement climatique affecte la disponibilité de l’eau en modifiant le cycle naturel de l’eau. Ainsi, un climat chaud permet à davantage d’eau de s’évaporer des sols et des océans, ce qui permet à l’atmosphère de retenir une plus grande quantité d’eau. Ce phénomène peut également intensifier les précipitations, provoquant plus d’inondations. Outre les dommages matériels et les déplacements de populations, les inondations peuvent introduire des polluants dans l’eau et créer des enjeux de santé publique et entraîner la destruction d’écosystèmes naturels. Toutefois, les inondations peuvent devenir bénéfiques quand elles contiennent de l’alluvion, un sédiment qui rend la terre très fertile.
Lorsque les températures augmentent, le niveau de la mer s’élève partout dans le monde, ce qui peut introduire de l’eau salée dans l’eau douce et ainsi réduire les ressources en eau.
L’eau est polluée quand les lacs, rivières, réservoirs, mers, et océans sont contaminés par des substances polluantes comme les eaux usées, le plastique, le nitrogène … au point de devenir nocive pour les êtres humains ou l’environnement. La consommation d’eau polluée peut engendrer des maladies comme le choléra.
L’eau doit être traitée pour être propre à la consommation. Le traitement varie en fonction de la provenance de l’eau : l’eau de surface requiert un traitement plus important que l’eau souterraine qui est filtrée par les sols. Une fois utilisée, l’eau potable rejoint la catégorie des eaux usées. Les eaux usées sont envoyées aux stations d’épuration avant d’être libérées dans l’environnement.
En agriculture, l’eau utilisée pour l’irrigation provient des bassins hydrographiques, lacs et aquifères alors que la production de cultures nécessite de l’eau de pluie. Pour que les eaux usées puissent être recyclées dans le secteur agraire, elles doivent subir plusieurs types de traitements, depuis la filtration et aération jusqu’à la désinfection et désalinisation.
Le secteur de l’eau contribue aux émissions de gaz à effet de serre. Ces émissions sont associées majoritairement au pompage et transport de l’eau, ainsi qu’au traitement de l’eau.
Dans la lutte contre la crise globale de l’eau, une meilleure gestion de l’eau permettrait d’améliorer notre résilience. Certains pays touchés par une pénurie d’eau agissent déjà à cette fin. Israël, par exemple, traite 91% de son eau usée et destine 71% de cette eau à l’irrigation des cultures. De plus, le pays dessale ses eaux saumâtres et son eau de mer pour maximiser la disponibilité et qualité de l’eau. C’est en montrant la véritable valeur de l’eau à ses citoyens que le gouvernement israélien a pu optimiser la conservation de l’eau. Ainsi, un pays en proie à une pénurie économisera plus d'eau si ses citoyens sont sensibilisés à la vraie valeur de l'eau.
En 2018, face à la sécheresse, l’Afrique du Sud a adopté des règles strictes pour réduire la consommation d’eau de sa population : tirer la chasse d’eau une fois par jour, se doucher dans des seaux afin de récupérer et réutiliser l’eau, limiter chaque ménage à 50 litres d’eau par jour, etc. Une fois le pire passé, le pays a implanté des solutions à long terme incluant le remplacement de compteurs d’eau défectueux, l’introduction de meilleures méthodes d’irrigation et l’installation d’outils de détection des fuites.
La Corée du Sud, quant à elle, a recours à des systèmes de collecte des eaux de pluie. L’eau captée est stockée puis affectée au nettoyage des appareils ménagers, à l’irrigation et aux bâtiments industriels, ce qui permet au pays de réduire sa demande en eau douce.
En matière d’énergie, la meilleure stratégie de gestion consiste en la réduction des besoins nécessitant l'utilisation de cette ressource. Bien qu’il soit important de trouver des alternatives à l’eau de distribution, l’essentiel reste de réduire la consommation en eau. Après avoir collaboré avec des centaines d'organisations, Shayp a mené la voie vers une meilleure utilisation de l'eau dans les bâtiments en commençant par contrôler les pertes d'eau de la manière la plus simple possible, ce qui a permis une réduction de la consommation de 22% en moyenne.
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